Angoulême – Ville de la BD

En Allemagne, la bande dessinée est souvent considérée comme un truc pour enfants avec des bulles. En France, c’est différent. Là-bas, la Bande Dessinée = Comicstrip jouit du statut de forme d’art, à mi-chemin entre la littérature et les beaux-arts. Les Français parlent de Neuvième Art. Après l’architecture, la sculpture, la peinture, la musique, la poésie, le théâtre, le cinéma et la photographie, la bande dessinée occupe la neuvième place dans le canon des arts. Cette classification, née dans les années 1960, est plus qu’une notion : elle reflète une conviction. En France, la bande dessinée n’est pas seulement une lecture pour enfants. Elles côtoient les romans dans les librairies, sont critiquées dans les journaux comme des expositions et analysées dans les écoles comme des poèmes.

Alltag in Angoulême: Zwei junge Menschen sitzen auf der Mauer am Rathaus – erkennbar an der Sprechblasen-Beschriftung – und teilen einen Moment digitaler Zweisamkeit. Comics und Gegenwart verschmelzen / © Foto: Georg Berg
Vie quotidienne à Angoulême : deux jeunes gens sont assis sur le mur de l’hôtel de ville – nom de la rue sur la bulle – et partagent un moment de complicité numérique. Bandes dessinées et présent fusionnent / © Photo : Georg Berg
Das neueste Wandgemälde in der Avenue de Cognac zelebriert Angoulêmes Status als UNESCO-Kreativstadt. Comics, Architektur und lokale Landschaft verschmelzen zu einem farbenfrohen Manifest / © Foto: Georg Berg
La dernière fresque murale de l’avenue de Cognac célèbre le statut d’Angoulême en tant que ville créative de l’UNESCO. BD, architecture et paysage local se fondent en un manifeste coloré / © Photo : Georg Berg

Angoulême, chef-lieu du département de la Charente avec ses 42.000 habitants, a fait de son amour pour la Bande Dessinée une identité. Ce qui a commencé dans les années 1970 par un petit festival de bande dessinée est aujourd’hui inscrit au patrimoine culturel de l’UNESCO. En 2009, l’UNESCO a décerné à Angoulême le titre de “Ville créative de la littérature”, une distinction qui salue également le lien entre la bande dessinée et le développement urbain.

Das Rathaus von Angoulême mit Werbebannern für kulturelle Veranstaltungen – die Stadt lebt Kultur 365 Tage im Jahr / © Foto: Georg Berg
L’hôtel de ville d’Angoulême avec des bannières publicitaires pour des événements culturels – la ville vit la culture 365 jours par an / © Photo : Georg Berg

Mais l’histoire de cette passion ne commence pas dans les rues, mais à la périphérie de la ville – et elle remonte plus loin que beaucoup ne le pensent.

Zig, Puce et Alfred le pingouin

Celui qui se rend aujourd’hui à Angoulême passe facilement à côté d’un relief au bord de la route : deux garçons et un pingouin. Ce sont Zig et Puce avec Alfred, leur fidèle compagnon – des personnages qui influencent la scène de la bande dessinée française depuis 1925. Zig et Puce d’Alain Saint-Ogan était révolutionnaire. Saint-Ogan a introduit des lignes claires, des bulles et des structures narratives continues – des moyens stylistiques qui vont de soi aujourd’hui. Son mélange d’humour, d’aventure et de technique a posé des jalons. Ce n’est pas un hasard si ces pionniers de la bande dessinée française accueillent les visiteurs avant même d’arriver dans la ville. C’est une déclaration : ici commence le royaume du neuvième art. En 1974, Alfred, le pingouin, est devenu la mascotte du Festival international de la bande dessinée d’Angoulême. Le prix du festival porte encore son nom aujourd’hui.

Unscheinbar als Relief neben der Autostraße, die nach Angoulême führt: Die beiden Jungen, Zig und Puce, die mit ihrem Pinguin Alfred fantastische Reisen unternehmen / © Foto: Georg Berg
Discrètement en relief à côté de la route automobile qui mène à Angoulême : Les deux garçons, Zig et Puce, qui entreprennent des voyages fantastiques avec leur pingouin Alfred / © Photo : Georg Berg

Une anecdote des débuts illustre ce démarrage improvisé : le premier festival a été organisé à la dernière minute, si bien que les organisateurs ne savaient pas jusqu’au dernier moment s’il y aurait assez d’éditeurs et d’artistes. Finalement, ils sont tous venus – et sont restés. Aujourd’hui, le Festival d’Angoulême compte parmi les événements les plus importants de la branche, aux côtés de la Comic-Con de San Diego et de la Foire du livre de Francfort.

Astérix et Obélix

Avec de grandes fresques, Angoulême rend hommage à deux de ses principaux créateurs. René Goscinny, né en 1926 à Paris et mort trop tôt en 1977, était le parolier génial derrière les bandes dessinées françaises les plus réussies du 20e siècle. Avec Albert Uderzo, décédé en 2020 à l’âge de 92 ans, il a prouvé que les bandes dessinées pouvaient être de la littérature mondiale.

Fahrrad-Touristen in Angoulême vor der Wandmalerei „The world of René Goscinny“, das den Zeichner mit seinen berühmtesten Figuren wie Asterix, Lucky Luke und Petit Nicolas zeigt / © Foto: Georg Berg
Touristes à vélo à Angoulême devant la fresque “The world of René Goscinny”, qui montre le parolier avec ses personnages les plus célèbres comme Astérix, Lucky Luke et le Petit Nicolas / © Photo : Georg Berg

La fresque monumentale Le monde de René Goscinny, créée par Moon & Catel, est plus qu’un hommage – c’est un portrait de famille de la culture française de la bande dessinée. Goscinny a écrit avec Morris les textes de Lucky Luke, le cow-boy qui tire plus vite que son ombre. Avec Uderzo, il a créé Astérix et Obélix, les irréductibles Gaulois, qui ont été traduits dans plus de 110 langues. Avec Jean-Jacques Sempé, il a inventé Le Petit Nicolas, l’écolier insolent qui a accompagné des générations d’enfants français. Et avec Jean Tabary, il a créé Iznogoud, le vizir mégalomane qui voulait absolument devenir calife – “à la place du calife”.

Das Wandgemälde Der Kosmos von Uderzo von François Boucqs zeigt Albert Uderzo, den Zeichner von Asterix und Co-Schöpfer (zusammen mit René Goscinny) der berühmtesten Gallier der Welt, an seinem Zeichentisch. Aus der Tischplatte explodieren förmlich die Figuren, die Generationen von Lesern geprägt haben – eine perfekte Metapher für die kreative Schöpferkraft des Künstlers / © Foto: Georg Berg
La fresque Le cosmos d’Uderzo de François Boucqs montre Albert Uderzo, le dessinateur d’Astérix et co-créateur (avec René Goscinny) des Gaulois les plus célèbres du monde, assis à sa table à dessin. Du plateau de la table explosent littéralement les personnages qui ont marqué des générations de lecteurs – une métaphore parfaite de la puissance créatrice de l’artiste / © Photo : Georg Berg

L’ère des fresques murales

À la fin des années 1970, quelque chose de nouveau s’est produit : les bandes dessinées ont quitté les pages imprimées pour conquérir les murs. Ce qui avait commencé par quelques fresques devint un phénomène. Angoulême ne voulait pas être une ville de BD uniquement pendant le festival, mais toute l’année. La plus ancienne fresque conservée représente Natacha et le petit Bout d’Chique – un exemple précoce de la manière dont les bandes dessinées ont fait exploser leur format papier et ont pris des dimensions monumentales.

Das Wandbild von Natacha und der p’tit Bout d'chique in der Rue d'Arsenal war in Angoulême der erste Comic auf einer Häuserwand. Die Stewardess Natacha reist in der belgischen Comicserie des Zeichners François Walther um die Welt und prägt seit 1070 das Rollenbild einer selbstbewussten Frau / © Foto: Georg Berg
La fresque de Natacha et le p’tit Bout d’chique, rue d’Arsenal, fut à Angoulême la première bande dessinée sur un mur d’immeuble. L’hôtesse de l’air Natacha parcourt le monde dans la série de bandes dessinées belges du dessinateur François Walther et façonne depuis 1970 l’image du rôle d’une femme sûre d’elle / © Photo : Georg Berg

Les artistes et leurs histoires

François Boucq, Yslaire, François Schuiten, Franquin, Frank Margerin, Nicolas de Crécy, TURF, ZEP, Florence Cestac, Max Cabanes et CATEL ont laissé leur art sur les murs d’Angoulême. La rue Hergé est un itinéraire de pèlerinage pour les fans du maître belge. C’est ici que se trouve le buste de Georges Prosper Remi, connu sous le nom d’Hergé. Tintin et Milou – dans l’original Tintin et Milou – sont certes belges, mais Angoulême célèbre la culture francophone de la bande dessinée comme une unité, indépendamment des frontières.

Pilgerstätte für Comic-Fans: Die Büste von Hergé, dem Schöpfer von Tim und Struppi, in der nach ihm benannten Rue Hergé / © Foto: Georg Berg
Lieu de pèlerinage pour les fans de BD : le buste d’Hergé, le créateur de Tintin, dans la rue Hergé qui porte son nom / © Photo : Georg Berg

La place Marengo abrite un autre chef-d’œuvre belge : le Gaston Lagaffe et Léon Prunelle d’André Franquin. La peinture murale montre Gaston jouant de son “gaffophone” – une harpe qui ne produit que des sons insupportables. En dessous, Prunelle explose de colère. La composition verticale utilise l’architecture pour représenter la relation entre le subordonné chaotique et son chef stressé. Franquin, qui a vécu de 1924 à 1997, était un maître de l’humour visuel. Ses personnages – de Spirou à Gaston en passant par le Marsupilami – ont influencé des générations entières.

André Franquins Chaos-Duo: Gaston spielt im oberen Fenster auf dem Gaffophon, während Büroleiter Prunelle rot vor Zorn aus dem darunter liegenden Fenster brüllt. Im Hintergrund der abgesperrte Place Marengo, wo Hergé mit einer Statue geehrt wird / © Foto: Georg Berg
Le duo chaotique d’André Franquin : Gaston joue du gaffophone dans la fenêtre supérieure, tandis que le chef de bureau Prunelle hurle, rouge de colère, depuis la fenêtre située en dessous. En arrière-plan, la place Marengo, fermée à clé, où Hergé est honoré d’une statue / © Photo : Georg Berg

Science-fiction sur les remparts

C’est au Rempart de l’Est, à l’est de la ville, que se déploie toute la diversité de la Bande Dessinée. Philippe Druillet, un maître de la bande dessinée de science-fiction, y dessine une vision monumentale et intergalactique. Son œuvre rappelle Star Wars de George Lucas et montre que la bande dessinée s’empare de tous les décors, des remparts médiévaux aux galaxies lointaines. Angoulême allie quotidien et imagination : les voitures tournent en rond dans le trafic, un clocher historique se dresse – et sur les façades, des vaisseaux spatiaux volent à travers des mondes étranges.

Wo Autos im Kreisverkehr fahren, fliegen Raumschiffe durch die Galaxis: Philippe Druillets monumentales Science-Fiction-Wandgemälde "Voyage au travers des Images" am Rempart de l'Est verwandelt den historischen Stadtwall in ein kosmisches Abenteuer / © Foto: Georg Berg
Là où les voitures tournent au rond-point, les vaisseaux spatiaux volent à travers la galaxie : la fresque monumentale de science-fiction de Philippe Druillet “Voyage au travers des Images” au Rempart de l’Est transforme le rempart historique de la ville en une aventure cosmique / © Photo : Georg Berg

Trompe-l’œil et illusions architecturales

Certaines peintures murales jouent avec la frontière entre architecture et peinture. Elles transforment des fenêtres vides en espaces habités, font sortir des personnages des murs ou créent des illusions d’optique. Dans la rue Louis Barthou, au-dessus de la brasserie L’Esplanade, trois escrocs discutent à travers des fenêtres : les Pieds Nickelés. La série originale créée par Louis Forton a été diffusée à partir de 1908, d’abord dans un format classique de texte sous l’image, puis avec des bulles. Ribouldingue, Filochard et Croquignol – trois sympathiques voyous – sont des icônes de la culture populaire.

Trompe-l'œil-Perfektion in der Rue Louis Barthou: Die „Pieds Nickelés" – Ribouldingue, Filochard und Croquignol – führen in gemalten Fenstern über der Brasserie L'Esplanade ihre Gespräche. „Tolle Begrüßung!" – „Seltsam!" – „So seltsam wie nur möglich." / © Foto: Georg Berg
Perfection du trompe-l’œil dans la rue Louis Barthou : les Pieds Nickelés – Ribouldingue, Filochard et Croquignol – mènent leurs conversations dans des fenêtres peintes au-dessus de la brasserie L’Esplanade. “Super accueil !” – “Bizarre !” – Aussi étrange que possible”. / © Photo : Georg Berg

La fille des remparts de Max Cabanesest un chef-d’œuvre d’intégration de l’art et de l’architecture. Une femme s’appuie sur un mur d’enceinte peint, qui s’intègre sans transition au mur réel. Ici, l’illusion et la réalité, le passé et le présent se confondent.

Kunstvolle Täuschung: Max Cabanes' "Das Mädchen auf den Stadtmauern" lässt Malerei und historische Stadtmauer ineinander übergehen / © Foto: Georg Berg
Illusion artistique : “La jeune fille sur les remparts” de Max Cabanes fait se confondre peinture et mur historique / © Photo : Georg Berg

Méta-bandes dessinées et questions philosophiques

Réalité, Sor tie de Secoursde Marc-Antoine Mathieu est l’une des peintures murales d’Angoulême les plus exigeantes sur le plan intellectuel. Les personnages semblent littéralement surgir du mur, comme s’ils s’échappaient de leur monde dessiné pour rejoindre notre réalité. Les bulles racontent une histoire méta-fictionnelle : “Vous voyez quelque chose ?” – “Oui, regardez. C’est exactement ce que je craignais”. – “Quoi, encore un monde souterrain ?” – “Pire que ça. C’est la réalité”.

Meta-Comic an der Wand: Marc-Antoine Mathieus „Réalité, Sortie de Secours" lässt Comicfiguren aus der Wand brechen / © Foto: Georg Berg
Méta-bande dessinée sur le mur : Réalité, Sortie de Secours de Marc-Antoine Mathieu fait éclater des personnages de bande dessinée sur le mur / © Photo : Georg Berg

Cette peinture murale est typique de l’œuvre de Mathieu, qui interroge constamment les frontières entre fiction et réalité. Sa série Julius Corentin Acquefacques joue précisément sur ces niveaux. Ici, l’issue de secours devient une question philosophique : et si notre réalité n’était pour les autres qu’un monde dessiné ?

Toutes les peintures murales ne sont pas spectaculaires. Certaines racontent des histoires en silence : Dans la rue Léonard Jarraud, nous trouvons sur une porte d’entrée une peinture représentant un petit garçon qui s’étire en vain pour déposer une lettre dans une vraie boîte aux lettres. Un moment simple qui rappelle les origines de la bande dessinée. Des histoires de petits moments qui ont une grande importance.

Wenn sogar der Briefkasten Teil einer kniffligen Comic-Szene wird / © Foto: Georg Berg
Quand même la boîte aux lettres devient partie intégrante d’une scène de BD épineuse / © Photo : Georg Berg

Yslaire et l’ombre

La fresque la plus extraordinaire d’Angoulême est aussi la plus énigmatique. Elle invite le spectateur à un regard circulaire qui englobe toute la place.

Yslaires „Mémoires du XXe Ciel" im Square Saint-André. Der Schatten auf der rechten Seite stammt nicht von diesem Bild selbst / © Foto: Georg Berg
Les “Mémoires du XXe Ciel” d’Yslaire dans le square Saint-André. L’ombre sur la droite ne provient pas de ce tableau lui-même / © Photo : Georg Berg

Dans le Square Saint-André trône Mémoires du XXe C iel d’Yslaire, considéré comme le plus romantique et le plus tragique de tous les tableaux muraux. La composition montre des personnages dans une nostalgie mélancolique – typique d’Yslaire, qui est devenu célèbre avec Sambre et XXe Ciel. Mais la particularité ne se révèle qu’en y regardant de plus près : Sur le côté droit de la fresque, une ombre se projette sur le tableau. D’où vient-elle ? Elle ne fait pas partie de la composition.

Eine geflügelte Figur hängt an einer Nabelschnur. Ihr Schatten fällt bewusst auf Yslaires Hauptwerk „Mémoires du XXe Ciel" / © Foto: Georg Berg
Une figure ailée est suspendue à un cordon ombilical. Son ombre tombe délibérément sur l’œuvre majeure d’Yslaire , Mémoires du XXe Ciel / © Photo : Georg Berg

La réponse se trouve en face : Une figure ailée est suspendue à une sorte de cordon ombilical. Elle projette son ombre de manière ciblée sur l’œuvre principale – un dialogue artistique entre deux peintures murales qui ne prennent toute leur signification qu’ensemble. Cette double composition, réalisée en 1999 par l’association d’artistes Cité Création d’après le projet d’Yslaire, est plus qu’un jeu visuel. L’ombre symbolise des liens invisibles qui tissent les souvenirs et les destins. Le personnage – encore attaché au cordon ombilical, mais déjà doté d’ailes – représente le passage entre attachement et liberté, entre passé et avenir. Yslaire utilise une métaphore de l’existence humaine : l’ombre du passé plane sur le présent. Ce qui a été nous marque, souvent sans que nous nous en rendions compte. Ce n’est que lorsque nous nous retournons, que nous levons les yeux, que nous changeons de perspective, que nous reconnaissons toute l’histoire.

Cette peinture murale demande au spectateur ce que les meilleures bandes dessinées exigent : une participation active. Il faut se déplacer, explorer l’espace, découvrir les liens par soi-même. L’œuvre d’Yslaire est plus qu’une image – c’est une chorégraphie qui transforme l’espace en scène.

De Titeuf au Baron Noir

Toutes les peintures murales reflètent la diversité de la Bande Dessinée – des classiques aux bandes dessinées critiques sur la société. Le Titeuf de ZEP montre un garçon insolent à la tignasse blonde qui commente les absurdités du monde des adultes. Une fresque murale capture l’humour de la série : Titeuf est assis dans un bureau et on lui demande s’il veut devenir informaticien ou mécanicien – une scène qui montre le fossé entre la vision enfantine et les attentes des adultes.

ZEPs "Titeuf" im Berufsberatungsgespräch: Informatik oder Mechanik? Die Wandmalerei zeigt eine typische Szene aus dem Leben des frechen Jungen mit der markanten Haartolle / © Foto: Georg Berg
Titeuf de ZEP lors d’un entretien d’orientation professionnelle : Informatique ou mécanique ? La fresque murale montre une scène typique de la vie du garçon impertinent à la tignasse caractéristique / © Photo : Georg Berg

Le Baron Noir de Got et Pétillon se livre à une critique sociale. Un oiseau demande : “Vous n’en avez pas marre de courir avec le troupeau” ? – un message provocateur, typique de la bande à Dessinée française.

Subversiver Humor an der Hauswand: "Franchement, vous n'en avez pas marre du mouton?" – Habt ihr es nicht langsam satt, mit der Herde mitzulaufen? Le Baron Noir provoziert und amüsiert zugleich / © Foto: Georg Berg
Humour subversif sur le mur de la maison : “Franchement, vous n’en avez pas marre du mouton ?” – Vous n’en avez pas marre de suivre le troupeau ? Le Baron Noir provoque et amuse à la fois / © Photo : Georg Berg

Une ville en bande dessinée

Angoulême montre comment une ville devient elle-même une œuvre d’art. Les fresques ne sont pas une décoration, mais l’expression d’une conviction culturelle. Les bandes dessinées racontent des histoires et l’espace public peut véhiculer une identité. La culture et le quotidien, l’art et l’économie s’enrichissent ici mutuellement. A côté de l’une des plus anciennes fresques, la scène du tatouage est florissante. Bandes dessinées et tatouages – tous deux racontent des histoires sur des surfaces, qu’il s’agisse de béton ou de peau.

In Angoulême verschmelzen Kunst und Leben – manche tragen die Comics lieber auf der Haut als an der Wand / © Foto: Georg Berg
A Angoulême, l’art et la vie fusionnent – certains préfèrent porter les BD sur la peau plutôt que sur les murs / © Photo : Georg Berg

Pour explorer les fresques, il suffit d’utiliser l’application Loopi, de réserver une visite auprès de l’Office de Tourisme ou de suivre un itinéraire de géocaching.

Points forts de la Nouvelle-Aquitaine

La Charente serpente sur 380 kilomètres à travers la région française Nouvelle-Aquitaine. Son cours mène de la région montagneuse de sa source aux plaines alluviales maritimes de son estuaire, en passant par les douces collines et les vignobles. Depuis Angoulême, la capitale française de la BD, le fleuve est navigable jusqu’à l’Atlantique à Rochefort. Autrefois, il servait de voie de communication principale pour la production de cognac. Aujourd’hui , les maisons de cognac et les viticulteurs invitent au tourisme spirituel, tandis que les pistes cyclables comme le Flow Vélo passent devant des villages pittoresques, de vieux ponts de pierre, un rare bac flottant, des moulins à eau, des châteaux et la vieille ville d’Angoulême. La Charente est encore considérée comme un tuyau secret, mais elle fait partie des paysages fluviaux les plus authentiques de France : presque pas de tourisme de masse, mais beaucoup de nature, de calme et de plaisir. La petite île d’Aix, qui était autrefois un bastion protégeant l’embouchure de la Charente des flottes ennemies, est aujourd’hui très appréciée pour une excursion d’une journée à la mer. Même en dehors de la Charente, il y a beaucoup à découvrir en Nouvelle-Aquitaine. Par exemple , l’art de l’assiette empalée nous a permis de voir une fois de plus plus plus loin que le bout de notre assiette. La ville de Poitiers, située à mi-chemin entre Paris et Bordeaux, était le centre du pouvoir au Moyen-Âge et propose un cinéma immersif avec le parc de loisirs Futuroscope. La ville de Limoges est connue pour sa porcelaine française, une simple visite de la ville permet de découvrir l’art de la porcelaine. Il existe également de superbes musées sur l’histoire de la porcelaine . Nous continuons vers la Creuse et le Berry. C’est la patrie de l’écrivaine George Sand et le berceau de la tapisserie en France. Dans Un tapis pour George Sand, les deux thèmes sont associés. La Cité internationale de la tapisserie à Aubusson montre que les tapis ne sont pas un art poussiéreux d’un autre temps.

La recherche a été soutenue par Nouvelle-Aquitaine Tourisme et Angoulême Tourisme.

Content Protection by DMCA.com
Thèmes de voyage sur Tellerrand-Stories

Notre méthode de rédaction se caractérise par un travail de texte vécu et bien documenté et par une photographie professionnelle et vivante. Pour toutes les histoires, les impressions de voyage et les photos sont prises au même endroit. Ainsi, les photos complètent et soutiennent ce que nous lisons et le transmettent.

Ne manquez plus jamais les nouvelles histoires de Tellerrand ! Mithilfe eines Feed-Readers lassen sich die Information über neue Blogartikel in Echtzeit abonnieren Un lecteur de flux permet de s'abonner en temps réel à toutes les histoires du Tellerrandstories.

Permalien de la version originale en allemand : https://tellerrandstories.de/angouleme-comics