Au cours d’une randonnée à vélo à travers la Charente, nous découvrons le motif photographique parfait – comme fait pour notre magazine Tellerrandstories. Dans un jardin de devant, des assiettes en porcelaine montées sur des perches s’élèvent à perte de vue. Nous n’avons pas pu déterminer si elles servaient d’épouvantails ou si elles étaient simplement posées là pour l’ornement. Mais cette image est une merveilleuse occasion d’examiner de plus près l’expression “regarder par-dessus le bord de l’assiette”. D’où vient-elle ? Que signifie-t-elle ? Et existe-t-il des expressions similaires dans d’autres langues ?

Changer plus souvent de perspective
L’expression “regarder plus loin que le bout de son nez” est relativement récente. Elle n’est apparue que dans les années 1950 et a été rendue célèbre dans les années 1970 par l’homme politique Karl Schiller. Elle décrit une attitude ouverte et curieuse : la volonté de dépasser ses propres limites et de découvrir de nouvelles choses. Elle est souvent synonyme d’ouverture sur le monde, de changement de perspective ou d’innovation – et convient donc parfaitement à notre magazine de voyage Tellerrandstories.

Et que disent les autres?
En anglais, on dit “think outside the box” ou “thinking outside the square” – une invitation à penser de manière créative et à sortir des schémas connus. “Broaden your horizon” correspond le mieux à l’expression allemande “über den Tellerrand schauen” . Les Français le formulent de manière plus ludique : “voir plus loin que le bout de son nez” – voir plus loin que le bout de son propre nez. Ils conseillent de ne pas se limiter à l’évidence. Les Espagnols restent sobres et parlent d’ouvrir l’esprit “abrir la mente” ou de regarder plus loin “mirar más allá”. La comparaison la plus originale est fournie par les Chinois : “Jing Di Zhi Wa” – la grenouille dans le puits. Elle ne voit que la partie étroite de son ciel, un peu comme le bord de l’assiette en allemand.