Des dragons, des volcans et un mariage

Épreuve de force des varans de Komodo

Big-Papa est une instance sur Rinca. Dans le parc national de la petite île de la Sonde, à l’est de Bali, il est le plus grand dragon de Komodo et, depuis des années, l’alpha incontesté. Il s’approche en feulant d’un rival plus jeune autour duquel se sont rassemblées quelques femelles. Aucune clôture ne nous sépare de ces lézards de deux mètres de long. Nous, les invités du True North australien, sommes témoins d’une épreuve de force dans laquelle les protagonistes se mettent lentement en position de manière provocante. Puis, en une fraction de seconde, le combat est décidé. Big-Papa a été touché à l’œil par le coup de queue en forme de fouet de son cadet et quitte l’arène, battu.

Komodowarane ermitteln ihre Rangordnung im Kampf / © Foto: Georg Berg
Les dragons de Komodo établissent leur hiérarchie en se battant / © Photo : Georg Berg

Avec le True North à la découverte de la nature primitive

La croisière à bord du méga-yacht True North nous emmène dans une partie de l’Indonésie qui n’est pas régulièrement desservie par les ferries ou les grands bateaux de croisière. Sur la petite île de Rinca, on ne peut se déplacer qu’en compagnie d’un guide local en raison des dragons de Komodo, également dangereux pour l’homme.

Komodowaran auf der Jagd / © Foto: Georg Berg
Varan de Komodo en chasse / © Photo : Georg Berg

Ces lézards géants ont développé une méthode de chasse qui leur permet d’économiser leurs forces. Ils ne se battent pas avec leur proie, il suffit de la morsure d’un seul varan pour mettre à mort un buffle, un sanglier ou un cerf. Du venin pénètre alors dans la proie, inhibant la coagulation du sang et la faisant mourir de ses blessures plusieurs jours plus tard. Ensuite, le groupe de dragons peut le dévorer ensemble.

Komodowarane gehören zu den gefährdeten Tierarten. An den Ständen der Komodo-Inseln sind sie oft in Gruppen anzutreffen / © Foto: Georg Berg
Les dragons de Komodo font partie des espèces animales menacées. On les trouve souvent en groupe sur les plages des îles Komodo / © Photo : Georg Berg

En route dans la ceinture de feu du Pacifique

Le fait que la croûte terrestre soit particulièrement active dans cette partie de l’Indonésie ne nous est pas seulement rappelé lors de l’ascension du volcan Kelimutu et de ses lacs de cratère colorés. Pendant le voyage, nous apprenons par satellite qu’un grave tremblement de terre accompagné d’une éruption volcanique et d’un tsunami a eu lieu sur l’île voisine de Sulawesi.

Des cônes de feu au milieu de l’océan

Sogar im Helikopter ist der Schwefelgeruch des aktiven Vulkans Batu Tara auf der Insel Komba wahrzunehmen. Klein am linken Bildrand ist die True North zu sehen / © Foto: Georg Berg
Même en hélicoptère, l’odeur de soufre du volcan actif Batu Tara sur l’île de Komba est perceptible. On peut voir le True North en petit à gauche de l’image / © Photo : Georg Berg

Le cône du volcan Batu Tara, dont les flancs abrupts forment l’île inhabitée de Komba, s’élève à plus de 700 mètres de hauteur. Comme le volcan s’élève des profondeurs de l’océan, la chaîne d’ancre du True North, longue de 200 mètres, n’atteint pas le fond. Pendant notre séjour, le capitaine doit donc maintenir le bateau en position à la force des machines contre les courants marins.

Der Batu Tara Vulkan auf der Insel Komba stößt regelmäßig Lavaschlacken aus, durch die in der Vegetation kleine Feuer entstehen / © Foto: Georg Berg
Le volcan Batu Tara sur l’île de Komba émet régulièrement des scories de lave qui provoquent de petits feux dans la végétation. / © Photo : Georg Berg

Après le coucher du soleil, on aperçoit un feu d’artifice d’un genre particulier. Alors que nous faisons le tour de l’île à bord d’une petite annexe pour aller pêcher, l’obscurité nous permet d’apercevoir les petits feux qui se sont formés sur l’île inhabitée suite à l’éjection de scories de lave.

Navigation même de nuit

Seekarten aus Papier haben auf der True North nicht ausgedient, denn alle sicherheitsrelevanten Systeme sind mehrfach vorhanden. Der Kurs wird dennoch traditionell mit Bleistift und Lineal eingetragen / © Foto: Georg Berg
Les cartes marines en papier n’ont pas fait leur temps sur le True North, car tous les systèmes importants pour la sécurité sont présents en plusieurs exemplaires. Le cap est néanmoins inscrit de manière traditionnelle au crayon et à la règle / © Photo : Georg Berg

Dans la nuit, le True North poursuit sa route et jette l’ancre près de l’île d’Alor. Un vol en hélicoptère le lendemain matin au-dessus de l’archipel avec les îles Pantar et Alor ouvre la vue sur l’énorme caldeira du Gunung Sirung, dans laquelle on peut voir, outre un lac gris, de puissantes éruptions de vapeur.

Über dem Gunung Sirung riecht es nach Schwefel und neben einem grauen Kratersee stößt der Vulkan regelmäßig Dampffontänen aus / © Foto: Georg Berg
Au-dessus du Gunung Sirung, une odeur de soufre se dégage et, à côté d’un lac de cratère gris, le volcan émet régulièrement des fontaines de vapeur / © Photo : Georg Berg

Les guerriers des mers du Sud

La surface terrestre de l’Indonésie se compose de plus de 17.000 îles sur lesquelles vivent 500 ethnies et où l’on parle 250 autres langues en plus de la langue nationale, le bahasa indonesia. Dans cet État majoritairement musulman, les îles de la Sonde sont majoritairement chrétiennes. Les habitants ont un rayonnement amical et tolérant. Pour eux, nous sommes au moins aussi intéressants en tant qu’étrangers qu’ils le sont pour nous en tant que visiteurs.

Auf dem Weg in den Ort Takpala stellt sich ein Krieger quer. Tatsächlich drückt er mit der traditionellen Bewaffnung heute seinen Respekt vor Besuchern aus / © Foto: Georg Berg
En route vers le village de Takpala, un guerrier se met en travers de notre chemin. En fait, avec son armement traditionnel, il exprime aujourd’hui son respect pour les visiteurs / © Photo : Georg Berg

Après un atterrissage humide sur la plage de Kalabahi, la capitale d’Alors, un minibus nous emmène à proximité du petit village de Takpala, où des guerriers armés de manière martiale nous accueillent. Leurs flèches pointues et leur arc indiquent qu’il y a encore quelques générations, il fallait se défendre contre des chasseurs de têtes ennemis. Aujourd’hui, le rituel d’accueil exprime surtout le respect mutuel que se témoignent, au nom des deux groupes, notre capitaine et le chef du village. True North avait déjà rendu visite à la communauté l’année dernière et s’en est agréablement souvenu grâce à son don généreux pour les écoliers.

Im Inneren eines typischen Hauses auf Alor. Statt Treppen gibt es in diesen Lumbung genannten Scheunen steile Leitern, die beiseite geräumt werden können / © Foto: Georg Berg
À l’intérieur d’une maison typique d’Alor. Au lieu d’escaliers, ces granges appelées lumbung sont équipées d’échelles raides qui peuvent être mises de côté pour se protéger des intrus / © Photo : Georg Berg

Nous sommes invités à pénétrer dans les typiques maisons sur pilotis, revêtues d’herbes et aux formes pointues. On y vit sur quatre étages, surtout pendant la saison des pluies, et on y fait des réserves toute l’année. Les aliments les plus précieux sont conservés au niveau supérieur, le plus difficile d’accès.

Betelhappen bestehen aus Betelnüssen, Betelpfeffer gelöschtem Kalk und verschiedenen Gewürzen / © Foto: Georg Berg
Les bouchées de bétel sont composées de noix de bétel, de poivre de bétel, de chaux éteinte et de différentes épices / © Photo : Georg Berg

Ce qui frappe en premier lieu dans les lèvres anormalement rouges de la plupart des gens, c’est qu’ils se mettent sans cesse une bouchée de bétel sous la langue. C’est là que la farine de la noix, par ailleurs très peu colorée, se dissout et prend cette couleur rouge typique qui colore les gencives mais aussi le sol du village. En effet, cette drogue à la fois stimulante et apaisante stimule surtout la salivation.

Musik und Tanz spielt eine wichtige Rollen im Zusammenleben. Der eigene Betel-Behälter ist immer dabei / © Foto: Georg Berg
La musique et la danse jouent un rôle important dans la cohabitation. Le récipient de bétel personnel est toujours présent / © Photo : Georg Berg

Une coutume de mariage particulière

Enfin, nous assistons à la danse traditionnelle du mariage. Mais la danse n’est pas le plus important. Ce sont les mokos autour desquels tout le monde danse. Il s’agit de tambours de bronze en forme de sablier que le marié doit payer au père de la mariée. Ils ne peuvent même pas être remplacés par de l’argent et sont constamment visibles en tant qu’élément central autour duquel se développe toute la fête.

No Moko - No Marry, so lautet die Zauberformel. Ohne Bronzetrommeln kann ein Brautpaar nie zusammenkommen / © Foto: Georg Berg
No Moko – No Marry, telle est la formule magique. Sans tambours de bronze, les jeunes mariés ne pourront jamais s’unir / © Photo : Georg Berg

Les mokos sont un bien familial précieux. Ils sont transmis par héritage et peuvent être achetés. Mais une mariée ne s’achète pas avec de l’argent. Sa valeur est déterminée par le nombre de mokos qu’il fallait payer à l’époque pour sa mère. Si la mère a été rachetée pour deux mokos, sa fille en coûtera trois.

Mit Fußringen geben die Einheimischen den Rhythmus vor. Dadurch lernen auch ihre Gäste die richtige Schrittfolge / © Foto: Georg Berg
Les autochtones donnent le rythme avec des anneaux au pied. Ainsi, leurs invités apprennent également la bonne séquence de pas / © Photo : Georg Berg

Au cours de la fête, les invités étrangers de True North se mêlent aux danseurs.

Conseils aux voyageurs : Australie pour les touristes européens

Publication imprimée

Notre méthode de rédaction se caractérise par un travail de texte vécu et bien documenté et par une photographie professionnelle et vivante. Pour toutes les histoires, les impressions de voyage et les photos sont prises au même endroit. Ainsi, les photos complètent et soutiennent ce que nous lisons et le transmettent.

Ne manquez plus jamais les nouvelles histoires de Tellerrand ! Mithilfe eines Feed-Readers lassen sich die Information über neue Blogartikel in Echtzeit abonnieren Un lecteur de flux permet de s’abonner en temps réel à toutes les histoires du Tellerrandstories.

Le coût du voyage en bateau n’a pas été calculé

Notre méthode de rédaction se caractérise par un travail de texte vécu et bien documenté et par une photographie professionnelle et vivante. Pour toutes les histoires, les impressions de voyage et les photos sont prises au même endroit. Ainsi, les photos complètent et soutiennent ce que nous lisons et le transmettent.

Ne manquez plus jamais les nouvelles histoires de Tellerrand ! Mithilfe eines Feed-Readers lassen sich die Information über neue Blogartikel in Echtzeit abonnieren Un lecteur de flux permet de s'abonner en temps réel à toutes les histoires du Tellerrandstories.

Cet article contient des liens publicitaires (également appelés liens d'affiliation ou liens de commission) qui mènent à des intermédiaires de biens ou de services.

Permalien de la version originale en allemand :https://tellerrandstories.de/indonesia-sunda-komodo
Optimized by Optimole